Machine de pressage à froid d'huile de palme en Côte d'Ivoire depuis longtemps

Les presses à huile de palme se divisent principalement en deux catégories : les presses à vis (ou "expulseurs") et les presses hydrauliques. Les presses à vis sont les plus répandues dans l'industrie, car elles permettent une extraction continue et efficace (70-75 % de rendement) des fleurs de palme stérilisées. Elles fonctionnent par rotation d'une vis conique qui comprime la matière. Les presses hydrauliques, quant à elles, sont utilisées pour des productions plus petites ou des extractions batch, exerçant une pression intense sur des plaques pour exprimer l'huile. Elles offrent un rendement similaire mais avec un rythme de production plus lent.

Une presse à vis comprend un corps cylindrique (cage) et une vis conique rotative. Les fleurs de palme stérilisées et broyées sont introduites dans l'entrée de la presse. Lorsque la vis tourne, elle pousse la matière vers la sortie, réduisant progressivement l'espace disponible dans la cage. Cette compression exerce une pression croissante (jusqu'à 50-100 bars), ce qui fait sortir l'huile à travers des fentes dans la cage. Le résidu (fibres de palme) est expulsé à l'extrémité de la presse sous forme de tourteau compact. La vitesse de rotation de la vis (généralement 20-40 tours par minute) est régulée pour optimiser le rendement et éviter une surchauffe de l'huile.

La capacité varie selon le modèle et le type de presse. Les petites presses à vis (pour artisanal ou petites usines) peuvent traiter 50-200 kg de fleurs de palme par heure. Les presses industrielles à vis grandes capacité atteignent 500-2 000 kg par heure. Les presses hydrauliques, quant à elles, traitent généralement 20-100 kg par cycle (d'environ 15-30 minutes). La capacité dépend également de la qualité des matières premières (teneur en humidité, degré de stérilisation) et de l'ajustement de la presse.

Pour maximiser le rendement, plusieurs paramètres sont ajustés :
Vitesse de la vis : Une vitesse trop élevée réduit la compression, tandis qu'une vitesse trop lente diminue la productivité.
Espace entre la vis et la cage : Régulé par un écrou d'ajustement à l'extrémité de la presse, il détermine la pression exercée. Un espace plus réduit augmente la pression mais peut entraîner un blocage si la matière est trop dense.
Température : Les presses à vis génèrent de la chaleur par friction (jusqu'à 60-80 °C), ce qui aide à fluidifier l'huile. Un contrôle thermique évite une surchauffe qui dégraderait l'huile.
Préparation de la matière : Les fleurs doivent être bien stérilisées et broyées pour faciliter l'extraction.

L'entretien régulier comprend :
Nettoyage quotidien : Élimination des résidus de fibres et d'huile dans la cage et autour de la vis pour éviter les blocages et la corrosion.
Graissage : Huilage des roulements et des parties mobiles (axe de la vis, engrenages) selon le manuel du fabricant (généralement tous les 8-12 heures de fonctionnement).
Vérification des pièces usées : Contrôle de l'état de la vis (usure de la surface), de la cage (fentes obstruées) et des joints d'étanchéité. Ces pièces doivent être remplacées régulier (vis toutes les 3-6 mois selon l'usage).
Calibration : Réglage de la pression et de la vitesse après chaque remplacement de pièces clés.

Les presses à huile de palme sont spécialement conçues pour traiter les fleurs de palme, qui ont une structure fibreuse et une teneur en huile élevée (45-55 %). Elles ont une cage avec des fentes plus larges (pour éviter le blocage par les fibres) et une vis conique avec un angle de compression adapté. Les presses pour soja ou arachide, quant à elles, sont conçues pour des graines plus dures et à teneur en huile moindre (18-22 % pour le soja), avec des cages à fentes plus fines et des vis à profil différent. Utiliser une presse non adaptée réduit le rendement et accélère l'usure des pièces.

Le coût varie selon la capacité et le type :
Petites presses hydrauliques (50-100 kg/h) : 1 000-3 000 euros.
Presses à vis artisanal (100-200 kg/h) : 5 000-15 000 euros.
Presses à vis industrielles (500-2 000 kg/h) : 50 000-200 000 euros.
Les coûts d'installation (électricité, support structurel) et d'entretien (pièces de rechange, graissage) doivent être ajoutés. Les presses automatisées (avec contrôle numérique) sont plus chères mais offrent une meilleure régulation du processus.

Oui, mais nécessitent des ajustements. Les noyaux de palme, plus durs et avec une structure différente des fleurs, requièrent une presse à vis avec une cage plus robuste et une vis à profil plus agressif (pour casser la coque du noyau). Certaines presses sont doubles usage, avec des cages interchangeables : une pour les fleurs, une pour les noyaux. L'extraction des noyaux nécessite également un broyage préalable plus intense pour rompre la coque, améliorant ainsi le rendement (40-45 % pour les noyaux).