Usine d'extraction d'huile de palme comestible en Algérie

Stérilisation : Traitement des fleurs à la vapeur (120-140 °C) pendant 60-90 minutes pour arrêter l'enzymatique et éviter la rancissement.
Pressage : Extraction mécanique de l'huile brute par pression, avec récupération d'environ 70-75 % de l'huile contenue dans les fleurs.
Séparation : Utilisation de centrifugeuses pour séparer l'huile de la pulpe et de l'eau (mélange appelé "latex").
Clarification : Filtration de l'huile brute pour éliminer les impuretés solides.
Fractionnement (optionnel) : Refroidissement contrôlé pour séparer l'huile liquide (oleine) de la fraction solide (stéarine), utilisée dans la confiserie ou la fabrication de margarine.

La principale critique concerne la déforestation pour les plantations de palmiers, qui détruit les habitats (notamment en Indonésie et au Malaisie) et contribue au changement climatique. Les usines doivent également gérer les déchets : la pulpe de palme (appelée "fibres") et les cendres de stérilisation, qui peuvent être utilisées comme combustible pour les usines (énergie renouvelable). Les eaux usées, riches en matières organiques, doivent être traitées par lagunes ou procédés biologiques pour éviter la pollution des rivières. De nombreuses initiatives (comme le RSPO, Roundtable on Sustainable Palm Oil) promeuvent des pratiques durables, interdissant la déforestation de zones protégées.

L'huile de palme raffinée est largement utilisée dans l'alimentation (friture, pâtisserie, margarines) grâce à sa stabilité à haute température. La stéarine (fraction solide) entre dans la composition des confiseries, des cosmétiques (cremes, shampoings) et des détergents. Les sous-produits incluent :
Fibres de palme : Utilisées comme combustible ou dans la fabrication de métiers à papier.
Cake de noyau : Résidu après extraction de l'huile de noyau, utilisé comme aliment pour le bétail.
Méthanol : Produit par méthanisation des déchets organiques, utilisé comme carburant.

La principale certification est le RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil), qui impose des critères :
Interdiction de la déforestation dans les zones protégées ou riches en biodiversité.
Respect des droits des communautés locales et des travailleurs.
Gestion responsable des eaux et des déchets.
Réduction des émissions de gaz à effet de serre.
D'autres certifications existent, comme le ISCC (International Sustainability and Carbon Certification) ou le Fairtrade, avec des exigences spécifiques en matière de durabilité et de justice sociale.

Les fleurs de palme et les noyaux doivent être traitées rapidement après récolte pour éviter la dégradation. Si le traitement est retardé, les fleurs sont stockées dans des conteneurs aérés à l'ombre, à température ambiante (25-30 °C), pour limiter l'oxydation. Les noyaux sont séchés à l'air libre jusqu'à une teneur en humidité de 10-12 %, puis stockés dans des silos hermétiques pour protéger contre les insectes et l'humidité excessive.

Les usines utilisent des équipements adaptés :

Autoclaves : Pour la stérilisation des fleurs sous pression.
Presse à palme : Machines spécifiques (presse à vis ou hydraulique) pour extraire l'huile des fleurs.
Centrifugeuses à décantation : Pour séparer l'huile, l'eau et la pulpe.
Installation de fractionnement : Bassins de refroidissement et filtres pour séparer l'oleine et la stéarine.
Systèmes de traitement des eaux usées : Lagunes anaérobies ou réacteurs biologiques pour purifier les effluents.

Systèmes de récupération d'énergie : Utilisation des fibres de palme et des déchets organiques pour produire de l'électricité via des centrales à biomasse, réduisant la dépendance au charbon.
Gestion intelligente des plantations : Utilisation de drones et de capteurs pour optimiser l'irrigation et réduire l'utilisation de pesticides.
Traitement des eaux usées avancé : Procédés de méthanisation pour produire du biogaz, valorisant les effluents en énergie.
Suivi numérique de la chaîne d'approvisionnement : Blockchain pour certifier l'origine des matières premières et garantir la conformité aux normes durables (ex. RSPO).
Ces technologies contribuent à réduire l'empreinte environnementale de l'industrie.

Automatisation avancée : Utilisation d'intelligence artificielle (IA) pour optimiser les paramètres de production et prédire les pannes d'équipements.​
Durabilité accrue : Investissements dans des technologies de traitement des eaux usées plus efficaces (membrane de filtration) et production de biogaz à grande échelle.​
Raffinage intégral : Certaines usines intègrent des unités de raffinage pour produire directement de l'huile de palme raffinée, augmentant la valeur ajoutée.​
Transparence de la chaîne d'approvisionnement : Utilisation de technologies de traçabilité (blockchain) pour certifier l'origine des GFF et respecter les standards durables.​
Économie circulaire : Valorisation complète des sous-produits (ex : transformation des grappes vides en panneaux de bois composite).​
Réduction de l'empreinte carbone : Adoption de véhicules électriques pour le transport interne et utilisation de panneaux solaires pour compléter l'énergie.